I. Nos récepteurs :
Nous possédons dans notre corps de nombreux récepteurs (TRP) qui sont localisés dans les parties terminales de la membrane d’une cellule nerveuse (ils sont transmembranaire).
Ce sont des protéines, codées par au moins 28 gènes chez les hommes. Ces protéines sont divisées en 6 familles de récepteurs selon leur séquence en acides aminés.
Exemple : la famille des Mélastatine (TRPM)
Définition : Une protéine est une macromolécule composée d’un assemblage d’acides aminés reliés par des liaisons peptidiques.
L’une de ces familles est les récepteurs TRPV qui sont sensibles à la chaleur. Le récepteur TRPV1, lui, réagit en présence de la capsaïcine.
II. Le récepteur TRPV1 :
1. En absence de capsaïcine
En absence de capsaïcine, la cellule nerveuse est dite polarisée. Cela signifie que les charges électriques ne sont pas réparties équitablement entre l’intérieur et l’extérieur de la cellule. En effet, il y a une majorité d’ions Ca2+ et Na+ à l’intérieur de la membrane et une majorité d’ions Cl- à l’intérieur de celle-ci. Cela créé une différence de potentiel entre l’intérieur et l’extérieur de la cellule d’une valeur de -70mV.
2. En présence de capsaïcine
Lorsque la molécule de capsaïcine se fixe sur le récepteur TRPV1 (canal ionique), celui-ci s’ouvre. Des ions Na+ et Ca2+ pénètrent alors à l’intérieur de la cellule, la différence de potentiel devient par conséquent moindre (on dit que la cellule est en cours de dépolarisation). Dés que la différence de potentiel franchit le seuil de -50mV, un potentiel d’action (qui est un message nerveux) va naître dans la cellule. Celui-ci va terminer son cheminement dans le thalamus (une région du cerveau) et va provoquer ainsi la douleur de l’individu au niveau de la région stimulée.
La douleur dépend donc de la quantité de dépôt de capsaïcine sur le récepteur TRPV1 :
-si peu de capsaïcine, le potentiel d’action sera faible, en conséquence, la douleur sera peu prononcée.
-en revanche, avec une quantité abondante de dépôt de capsaïcine sur le récepteur TRPV1, la douleur sera très importante et pourra même causer des vomissements.
Nous pouvons donc conclure que le piment pique à cause de la présence de la molécule de capsaïcine dans sa composition. Lorsque cette molécule se fixera sur nos récepteurs TRPV1, il y aura l’envoie d’un message nerveux provoquant la douleur de l’individu de part la dépolarisation de la cellule nerveuse.